Attaque de l’Iran contre Israël : réponse du G7, appels à la retenue, sanctions réclamées… le point ce lundi matin

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Quentin Marais avec Reuters

Suite au lancement des centaines de drones et de missiles iraniens contre Israël, la tension est toujours palpable dans la région. Le point ce lundi 15 avril 2024.

L’Iran a lancé samedi 13 avril 2024 des centaines de drones et de missiles en direction d’Israël, la première attaque directe de son histoire contre le territoire israélien, en guise de réponse à la frappe contre l’ambassade iranienne de Syrie le 1er avril lors de laquelle un haut commandant iranien a été tué. Le point ce lundi.

Vive passe d’armes à l’ONU

Ce dimanche, à l’occasion d’un Conseil de sécurité de l’Onu, l’Iran a déclaré n’avoir 'pas eu d’autre choix que d’exercer son droit à l’autodéfense. Le Conseil de sécurité a failli à son devoir de maintenir la paix et la sécurité internationale", a martelé Téhéran, déplorant que ce même Conseil n’ait pas condamné la frappe du 1er avril contre le consulat iranien à Damas. Dans ce même cadre, l’ambassadeur israélien a appelé les autres pays à imposer "toutes les sanctions possibles contre l’Iran avant qu’il ne soit trop tard".

Robert Wood, ambassadeur adjoint des Etats-Unis à l’Onu, a appelé les quinze membres du Conseil de sécurité à condamner sans équivoque l’attaque de l’Iran, ajoutant que le Conseil avait pour obligation de ne pas laisser sans réponse les agissements de Téhéran.

Amir Saeïd Iravani, l’ambassadeur de l’Iran auprès de l’Onu, a décrit l’action de son pays comme nécessaire et proportionnée. Il a déclaré que Téhéran ne souhaitait ni une escalade ni une guerre dans la région ou avec les Etats-Unis, mais qu’il avait le droit de se défendre.

L’Iran "avait averti"

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a déclaré dimanche que Téhéran a prévenu 72 heures avant les pays voisins et les Etats-Unis, allié de longue date d’Israël, qu’il allait effectuer des tirs contre Israël. A Ankara, le ministère turc des Affaires étrangères a indiqué avoir été en contact à la fois avec Washington et avec Téhéran avant l’attaque.

Il a précisé avoir demandé, en tant qu’intermédiaire, à ce que les réactions soient proportionnées. "L’Iran a dit qu’il allait répondre à l’attaque d’Israël contre son ambassade à Damas et qu’il n’irait pas plus loin. Nous étions informés des possibilités. Les développements ne sont pas une surprise", a déclaré une source diplomatique turque.

Un haut représentant de l’administration du président américain Joe Biden a toutefois démenti le communiqué du chef de la diplomatie iranienne, déclarant que Washington avait eu des contacts avec Téhéran via des intermédiaires suisses mais n’avait pas été averti 72 heures avant. "C’est absolument faux", a dit ce représentant. "Ils n’ont pas donné de notification, et ils n’ont pas non plus donné une idée […] de ce que seraient les cibles, pour les évacuer".

Le G7 soutient pleinement Israël

Suite à une réunion convoquée par la présidence italienne, le G7 a publié un communiqué, dimanche, dans lequel ses pays membres disent être prêts à "prendre des mesures contre Téhéran en réponse à de nouvelles initiatives de déstabilisation. Nous exprimons notre solidarité et notre plein soutien à Israël et à son peuple, et nous réaffirmons notre engagement en faveur de sa sécurité".

Les yeux encore rivés sur Gaza

Porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari l’a assuré ce dimanche : "Même quand nous étions attaqués par l’Iran, nous n’avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui consiste à sauver nos otages des mains du Hamas, mandataire de l’Iran". Comme le mentionnent nos confrères de Franceinfo, 133 personnes restent présumées otages dans la bande de Gaza.

"Au bord du gouffre"

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a prévenu dimanche qu’il fallait éviter toute escalade supplémentaire des tensions. "Le Moyen-Orient est au bord du gouffre. La population de la région fait face au danger réel d’un conflit à grande échelle dévastateur", a déclaré Antonio Guterres lors de la réunion, demandée par Israël à la suite de l’attaque de l’Iran. "C’est le moment de désamorcer et d’une désescalade"

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