L'Aveyron de la Ruthénoise Carole Rey : "L’été, le bleu du ciel de l’Aveyron est unique"

Un homme qui vous a marquée

Dans la sphère privée, il y a bien sûr mon grand-père Émilien Rey, boulanger et musicien, mon père qui a une force mentale, une volonté et un goût du travail bien fait hors du commun et enfin mon frère, Cyril, qui élève ses filles avec beaucoup de douceur, d’humilité et d’empathie.

Dans la sphère publique, Pierre Soulages, sans aucune hésitation. Consacrer sa vie à la recherche de la lumière, au travail de la matière et au noir, est touchant. Nous vivons dans une époque obsédée par la performance, le résultat, la compétition et quand quelqu’un comme Monsieur Soulages montre un autre chemin de vie, c’est très inspirant. Et que dire du don de son œuvre à Rodez.

Non seulement cela a, à mes yeux, redonné un dynamisme à la ville qui s’était un peu endormie, mais cela montre aussi à quel point être Aveyronnais est spécial.

Une femme qui vous a marquée

Dans la sphère privée, ma grand-mère paternelle, Louise Rey, et ma mère Josiane. Toutes les deux, sont des femmes fortes.

Dans la sphère publique, Emma Calvé, pour sa détermination et son courage. C’est quelqu’un qui a pris sa vie en main à une époque où c’était extrêmement difficile, pour une femme, de le faire.

Elle a eu une carrière impressionnante.

J’ai également beaucoup de respect pour le travail que fait Camille Jalibert avec sa ferme florale, Le Jardin de Veillac, à Pont-de-Salars. Sa ferme est la première ferme florale en Aveyron à cultiver des fleurs biologiques du semis à la composition ; tout est écoresponsable et en accord avec la nature. Quel courage ! Et quand on voit et sent ses fleurs, c’est vraiment un peu de paradis devant nous.

Un souvenir fort

L’organisation des championnats de France de parachutisme à Rodez/Onet-le-Château, en 1998. Le parachutisme est un sport très peu médiatisé mais qui compte des athlètes de haut niveau. En 1998, les parachutistes qui ont été champions.nes de France ont ensuite été tous sacrés.es aux championnats d’Europe et du monde en freefly et freestyle. Ce fut une semaine absolument magique avec une bonne dose de convivialité aveyronnaise.

Autre souvenir fort, des dizaines d’années plus tard, être en face des peintures de Soulages et d’en être émue aux larmes.

Une habitude ou un rituel

Le marché de Rodez, le samedi matin. L’ambiance dans le centre-ville est, ce jour-là, toujours très conviviale, il y a beaucoup de diversité dans les produits présentés, beaucoup de petits producteurs. C’est d’une richesse visuelle et gustative immense ! Pour rien au monde je ne le manquerais quand je suis en Aveyron.

Le "petit truc" aveyronnais qui vous manque le plus

Vu qu’en Aveyron tout est bon, il y a plusieurs choses. L’aligot évidemment, la pizza chèvre forestier de la Pizzeria romaine, à Rodez, et les croquants aux amandes de Thé d’Oc, à Rodez. Et puis le ciel bleu, l’été. Il y a une tonalité tout à fait propre à l’Aveyron, c’est un bleu, à mes yeux, unique que je ne me lasse pas de contempler.

Un lieu

Rodez, Rodez, Rodez. L’été, au printemps, en automne et en hiver. Rodez, mon amour. J’ai aussi une certaine tendresse pour le Causse près de Bozouls, pour sa biodiversité, son aspect sauvage et le calme qui s’y trouve. Le village de Rodelle, où est née ma grand-mère paternelle. La vue y est à couper le souffle et les maisons en pierre sont magnifiques. Le lac de Pareloup, en été, pour son air et son eau fraîche. La vue sur les vignes et la terre rouge quand on arrive dans le vallon de Marcillac.

Une bonne table

Touósto, à Rodez, et Cascade, à Salles-la-Source.

Un plat

L’aligot, la truffade et les pascades que faisait ma grand-mère. Je peux aussi me nourrir exclusivement de laguiole vieux, un délice.

Une boisson

Le pastis aveyronnais de Marius Bonal, composé à partir de plantes de l’Aubrac et, bien entendu, un bon marcillac Matha.

Une qualité

Je suis très volontaire et attentionnée envers les autres et dans ce que je fais.

Un défaut

Je suis perfectionniste et peut-être assez têtue. J’apprends à lâcher prise mais c’est le travail d’une vie ;-)

Une devise

Never give up/ Ne pas abandonner, ne pas baisser les bras. Et aussi cette phrase de Fifi Brindacier : "Je ne l’ai jamais fait donc je vais y arriver" quand je me lance dans quelque chose de nouveau.

Un rêve

Exposer au musée Soulages :-)